Albert Camus

auteur (1913-1960)

Il naît le 7 novembre 1913 à Mondovi (Algérie). Son père, ouvrier agricole, est tué en 1914 à la guerre. Sa mère, d’origine espagnole, s’installe alors à Alger avec ses deux garçons dans le quartier populaire de Belcourt ; Camus entre à l’école communale en 1918, obtient une bourse qui lui permet de poursuivre ses études au lycée d’Alger jusqu’en 1930, année où il subit les premières attaques de la tuberculose.

 

Il étudie la philosophie sous la direction de Jean Grenier en exerçant divers métiers pour financer ses études, parcourt l’Algérie avec la troupe de Radio-Alger, publie Noces, est journaliste au quotidien Alger Républicain. La situation internationale se tend, Alger Républicain doit cesser sa parution, Camus part pour la France, où il est engagé à Paris-Soir. En 1942, il milite activement dans le mouvement de résistance “Combat” qui le délègue à Paris en 1943; à la Libération il deviendra rédacteur en chef du journal Combat. Il publie cette année là, L’Étranger et Le Mythe de Sisyphe aux Éditions Gallimard; ces deux livres lui valent d’accéder à la notoriété.

 

Il rencontre Jean-Paul Sartre en 1944, les deux hommes entretiennent des rapports amicaux qui vont se dégrader, en particulier à cause des prises de position de Camus contre le stalinisme et de son refus de l’existentialisme. Le Malentendu est créé au théâtre en 1944, suivi en 1945 de CaligulaL’État de siège en 1948 et Les Justes fin 1949.

 

Après la guerre, il continue à marquer la vie littéraire. L’édition en 1951 de L’Homme révolté lui vaut à la fois les foudres des surréalistes et des existentialistes qui publient dans Les Temps Modernes un article très critique. La rupture définitive avec Sartre date de l’année suivante. La guerre d’Algérie qui débute en 1954 est pour lui une tragédie. Il lance en 1956 un “appel à la trêve civile” qui ne rencontrera aucun écho. L’ÉtéLa ChuteL’Exil et le royaume marquent le renouvellement de la création romanesque.

 

En 1957, il obtient le prix Nobel de littérature pour l’ensemble d’une œuvre qui met en lumière avec un sérieux pénétrant les problèmes qui se posent de nos jours à la conscience des hommes. Trois ans plus tard, le 4 janvier 1960, il meurt dans l’accident de voiture qui coûte également la vie à Michel Gallimard sur une route de l’Yonne. On retrouvera dans le véhicule le manuscrit inachevé du Premier homme, récit autobiographique.

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Les Justes
texte Albert Camus
mise en scène Stanislas Nordey