Antoine m’a vendu son destin

de Sony Labou Tansi, Dieudonné Niangouna, mise en scène Dieudonné Niangouna

du 21 février au 18 mars 2017 au Petit Théâtre

du mercredi au samedi à 20h, le mardi à 19h et le dimanche à 16h — durée 1h45

Je voudrais enfoncer en chaque mot la douleur de ces hommes vivants sous les griffes d’un siècle qui bâcle ces espérances et qui entretient avec l’avenir des relations de panique.

Sony Labou Tansi

« Je voudrais enfoncer en chaque mot la douleur de ces hommes vivants sous les griffes d’un siècle qui bâcle ces espérances et qui entretient avec l’avenir des relations de panique. » Cette phrase de Sony Labou Tansi qui ouvre la préface de Antoine m’a vendu son destin m’a toujours incitée à livrer cette chose aux spectateurs comme une soif d’inventer l’espoir. Mais l’inventer les dents serrées en plongeant courageusement dans l’abîme.  La mise en abîme s’est toujours imposée à moi comme ultime façon d’interroger la fiction par le vécu, la fable par la réalité, le théâtre par l’expérience.
Trois textes constituent cette forme à l’image d’un triangle : Antoine chez les chiens qui répond post-mortem à ce  personnage avec ses hauts fulgurants et ses bas tapageurs, Antoine m’a vendu son destin qui est la racine principale de ce projet -le coeur de la bête dans toute son hégémonie politique-, et enfin Sony chez les chiens qui questionne l’écrivain dans son rôle face à l’histoire. Si le premier texte fait une adresse directe vers Antoine, les deux autres s’imbriquent et se répondent en une sorte de dialogue parallèle, entre l’œuvre et son auteur disparu il y a vingt et un ans.
Cette alchimie permet de réactualiser l’histoire et rend compte de l’acte en notre temps, en un théâtre qui revendique l’engagement au centre de la matière. « L’espoir en nous se confond avec la force d’affirmer la meilleure part de l’homme –l’affirmer les dents serrées-, l’entêtement de défendre cette part là contre l’arrogance et la barbarie. Le temps de changer de regard, le temps de changer de rêve est aujourd’hui. » C’est sur cet engagement de Sony Labou Tansi que  je me permet ici de répondre au désenchantement d’un système qui a longtemps prôné une fatalité à laquelle ma génération est issue mais qui aujourd’hui veut rêver d’un autre rêve en criant : ÇA SUFFIT! La vérité de ce cri n’appartient qu’au poème rêvé. Et donc le temps pour moi de partager cette question : De quel poème rêves-tu ? Afin de trouver le quatrième côté du triangle...
Dieudonné Niangouna

équipe artistique

de Sony Labou Tansi, Dieudonné Niangouna

mise en scène Dieudonné Niangouna

avec Diariétou Keita, Dieudonné Niangouna

collaboratrice artistique Laetitia Ajanohun

dramaturgie Hermine Yollo

scénographie Jean-Christophe Lanquetin

son Pierre-Jean Rigal dit Pidj lumières Laurent Vergnaud

costumes Alvie Bitémo

régie générale Nicolas Barrot

assistant à la scénographie Papythio Matoudidi

production

Cie Les Bruits de la Rue
coproduction Mousonturm Francfort, Théâtre de Vidy – LausanneBonlieu - Scène Nationale d'Annecy, , La Colline - théâtre national
La compagnie Les Bruits de la Rue est soutenue par le ministère de la Culture et de la Communication – DRAC Île-de-France

documents

tournée

Le spectacle sera créé le 14 février 2017 à Bonlieu - Scène Nationale d'Annecy