[chants populaires italiens, de rage et de révolte]
les 25 mars et 1er avril à 20h
ll suffirait d’un jour de soleil retrace le chemin qui lie profondément et intimement le chant traditionnel populaire italien à la poésie. L’intimité du chant ou sa révolte, la sincérité lucide des paroles des poètes tracent le paysage intime d’une Italie à la fois populaire et intellectuelle. Loin des codes de la bourgeoisie, le spectacle partage avec générosité une Italie vivante et vibrante de grandes passions.
équipe artistique
conception et interprétation Anna Andreotti et Margherita Trefoloni
lumières Marjolaine Mansot
production Maggese
« C’est de la poésie sous toutes ses formes, de la poésie et de l’Amour que nous sommes parties...
Nous essayons d’approcher de plus en plus de nos jours pour retrouver les traces du chant dans la poésie et les traces de la poésie dans le chant. »
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Chants de tradition orale & poèmes d’amour italien
À travers des chants de tradition orale et des poèmes d’amour italiens, deux femmes, recouvrant tour à tour le rôle de mères, amantes, épouses, petites filles ou adolescentes vous invitent à la découverte d’une parole franche, libre et passionnée. Parler d’amour chanter l’amour ! Il suffirait d’un jour de soleil avec ses voix vibrantes de toscanes met en scène le rapport entre le chant italien de tradition orale et la poésie, à travers le prisme de l’amour.
Le duo de voix italiennes traverse les âges de l’amour, les joies intenses, les grandes douleurs, les passions, les amourettes, la naissance du désir, la naissance de l’amour, la vie, la mort. Enveloppées dans un lit « immense prairie abstraite aux saisons comptées », comme l’appelle la poétesse Armanda Guiducci, Anna et Margherita nous conduisent dans un univers visionnaire et puissant où le mot Amour règne toujours, pourchassant le mot qui chante et le chant qui parle, Ce n’est pas par hasard qu’elles ont choisi les chants et les poèmes d’une Italie qui aime. Dans notre société, le manque d’amour autour duquel les chants et les poèmes tournent incessamment, est devenu le mal du siècle.
Le sentiment amoureux au prisme de la modernité
« Nous avons plongé dans cette histoire sans peur d’être taxées d’ingénuité. Dans ce monde virtuel où nous avons parfois l’impression de vivre et de s’épanouir en liberté, nous avons souvent de plus en plus de mal à nous rencontrer véritablement. C’est pour cela que nous croyons encore plus que chanter, parler, chanter encore et susurrer, déclamer et fredonner l’amour soit nécessaire ! »
En effet comme le dit Roland Barthes : « La société moderne ne prend pas en charge le sentiment amoureux, ce qui fait que, si on a affaire à un sujet amoureux qui a une certaine teinture de culture intellectuelle, et bien ce sujet-là, s’il lui advient de tomber amoureux, va se trouver extrêmement solitaire. Comme il souffre, il essaiera de s’appuyer sur un langage, une théorie qui le prenne en charge, et, dans l’époque actuelle, il ne trouvera rien. S’il s’agissait d’affirmer une perversion, il trouvera un langage théorique qui l’aidera à se comprendre et à s’affirmer ; mais s’il lui advient d’être amoureux comme au temps de Werther, à ce moment-là, personne autour de lui ne lui répond sauf justement cette culture populaire […] un sujet amoureux aura beaucoup de mal à vaincre le tabou de la ‘sentimentalité’ alors que celui de la sexualité aujourd’hui se transgresse très facilement.
Ateliers ouverts à tous
Découverte du chant italien de tradition orale
mercredi 22 et 29 mars de 17h à 19h
Cet atelier pratique s'adresse à tous ceux qui aiment chanter et souhaitent découvrir la culture italienne à travers la musique et la poésie.