Katie Mitchell

metteure en scène

Katie Mitchell est née en 1964 à Reading au Royaume-Uni. Après des études de littérature anglaise au Magdalen College d’Oxford, elle travaille d’abord comme assistante à la mise en scène pour divers théâtres et compagnies, avant de fonder à la fin des années 1980, sa propre compagnie – Classics on a Shoestring – au London Fringe Festival. En résidence à la Royal Shakespeare Company dès 1994, elle remporte le Prix de l’Evening Standard en 1996 pour sa mise en scène de Les Phéniciennes d’Euripide. Également metteure en scène résidente du Royal Court Theatre à Londres entre 2000 et 2005, elle devient en 2003 metteure en scène associée au Royal National Theatre, où ses premières présentations datent de 1994. Elle y a notamment mis en scène The Waves (Les Vagues) d’après le roman de Virginia Woolf, Attempts On Her Life (Atteintes à sa vie) de Martin Crimp, l’un de ses auteurs de prédilection avec qui elle a fréquemment collaboré, ou encore... Some trace of her d’après L’Idiot de Dostoïevski.

Parmi ses récentes mises en scène de théâtre, figurent Cleansed de Sarah Kane, Reisende auf einem Bein de Herta Müller, Oh les beaux jours de Samuel Beckett, 2071 de Duncan Macmillan, Anatomy of a Suicide d’Alice Birch, The Trial of Ubu de Simon Stephens, Say it with Flowers de Gertrud Stein, La Cerisaie d’Anton Tchekhov ou encore A Sorrow Beyond Dreams de Peter Handke. Outre ses travaux en Angleterre pour le National Theatre de Londres et le Royal Court Theatre, Katie Mitchell est invitée par de nombreux théâtres européens dont le PiccoloTeatro de Milan avec sa mise en scène de Atteintes à sa vie de Martin Crimp, le Théâtre royal de Stockholm pour Pâques et La Dernière Bande de Beckett, le Théâtre de Cologne à de nombreuses reprises avec Wunschkonzert de Franz Xaver Kroetz, Les Anneaux de Saturne d’après W. G. Sebald, Night Train d’après Friederike Mayröcker, le Schauspielhaus de Hambourg avec notamment The Rest Will Be Familiar to You from Cinema de Martin Crimp, le Burgtheater de Vienne avec Le Malheur indifférent de Peter Handke, le Théâtre royal danois avec La Mouette de Tchékhov et au Brandstichter Festival. Depuis 2010, elle collabore régulièrement avec la Schaubühne de Berlin, où elle met notamment en scène une Mademoiselle Julie librement adaptée de Strindberg, Le Papier peint jaune de Charlotte Perkins Gilman et plus récemment, Lungs et The Forbidden Zone de Duncan Macmillan respectivement en 2013 et 2014, Ophelia’s Room d’Alice Birch en 2015 et Schatten créé en 2016.

Katie Mitchell signe également plusieurs mises en scène d’opéras, parmi lesquelles Lucia di Lammermoor de Donizetti et Clemency de James MacMillan au Covent Garden de Londres, Vol retour de Joanna Lee à l’Opéra national de Paris ainsi qu’au Young Vic Theatre et English National Opera, Le Vin Herbé de Frank Martin au Staatsoper de Berlin, Al Gran sole carico d’Amore de Luigi Nono au Staatsoper de Berlin et au Festival de Salzbourg et Orest de Manfred Trojahn au Dutch National. Au Festival d’Aix-en-Provence, elle met en scène Alcina en 2015, ainsi que les créations Written on Skin de George Benjamin en 2012 repris à l’Opéra-Comique dans le cadre du Festival d’Automne à Paris en novembre 2013, The House Taken Over de Vasco Mendonça en 2013, Trauernacht sur des cantates de Bach en 2014 et Pelléas et Mélisande de Claude Debussy en 2016. Elle retrouve le chef d’orchestre Raphaël Pichon à la tête de l’Ensemble Pygmalion pour la création en septembre 2017 de Miranda à l’Opéra-Comique. Elle créera en janvier 2018, au Théâtre des Bouffes du Nord, La Maladie de la mort, librement adapté du récit de Marguerite Duras. Promue Officier de l’Ordre de l’Empire Britannique en 2009, elle reçoit en septembre 2017 la médaille du président de l’Académie britannique « pour son travail visant à diffuser le théâtre et l’opéra classique comme contemporain ».

Katie Mitchell réalise un film à partir du Tour d’écrou de Britten pour la BBC. Depuis la saison dernière, elle est par ailleurs titulaire d’une chaire de professeure invitée au sein du laboratoire sur l’opéra de l’Université d’Oxford. 

 

Publié en janvier 2018