Marc-Emmanuel Soriano
auteurNé en 1962 à Clermont-Ferrand, il s’initie au théâtre et à l’écriture dramatique dès le collège, dans ses carnets de poésie et ses pérégrinations d’adolescent sous influence surréaliste. Quelques années plus tard, il choisit la voie du théâtre, passant par l’atelier d’acteur de Jean Brassat à La Courneuve, puis par la classe libre de l’École Florent, où il côtoie Denis Podalydès, Emmanuel Devos, Stanislas Nordey ou José Garcia, ainsi qu’à l’atelier du TGP de Saint-Denis dirigé par Philippe Duclos. Progressivement, il mène un double parcours d’acteur et d’auteur-metteur en scène, qui le conduit à collaborer avec différents artistes comme Grégoire Ingold avec Gorgias et Qu’est-ce que la justice, Marc Baylet-Delpérier avec Trilogie de la dépendance et Un Timon de moins ou Christophe Laluque avec Prodigue, Celle qui.
Auteur associé au Théâtre de L’Envol entre 2005 et 2011, il collabore avec Christophe Laluque et sa compagnie l’Amin Théâtre pour la création de trois de ses pièces X, Y, Z vagabonds, Celle qui et L’Enfant prodigue. En 2006, c’est à l’invitation de Christophe Laluque qu’il mettra en scène, au Théâtre de l’Envol, son texte L’Autre côté. Depuis 2008, il est auteur en résidence à Saint-Quentin-en-Yvelines et directeur artistique du projet Bruissements, qui œuvre à la diffusion des écritures actuelles. C’est dans ce cadre qu’il accueille en 2010 Dorcy Rugamba comme auteur associé. Cette collaboration se poursuit au Zuyderpershuis d’Anvers, en avril 2011, où il joue sous sa direction dans Gamblers ou la Dernière Guerre du soldat Hungry.
En 2012, il joue dans Campagne de Jean Jaurès sous la direction de Marc Baylet et J’écoutais le bruit de nos pas dans une mise en scène de Mathieu Desfemmes.
À partir de 2012, Marc-Emmanuel Soriano s’empare de la question de la migration et des errances forcées à travers la pièce Un qui veut traverser. Lauréate de l’aide à la création Artcena, la pièce est créée avec la musicienne Sigolène Valax aux Friches de Viry-Châtillon et joué également au Théâtre du Rond-Point en octobre 2013. Primée par de nombreux comités de lecture, la lecture de la pièce est proposée par Stanislas Nordey en ouverture de la saison 2015/2016 du Théâtre National de Strasbourg avec Emmanuelle Béart. Elle est également enregistrée en septembre 2015 par Jacques Bonnaffé sur France Culture.
En 2016, il achève Le Parlement des forêts deuxième volet de sa trilogie sur la migration, lors d’une résidence d’écriture à Thiers. En 2019, suite à la commande du collectif rennais Dans le vif autour du thème « Les forces du désordre », il écrit Sainte journée. En 2021, Stanislas Nordey lui commande le troisième volet de sa trilogie de l’exil.
Marc-Emmanuel Soriano décrit l’écriture comme un exercice de vérité. Face aux flots incessants d’informations et à la manipulation politique, il affirme qu’il est de la responsabilité des écrivains de théâtre de réinstituer un rapport à la vérité