Richard Brunel
metteur en scèneAprès sa formation d’acteur à l’École de la Comédie de Saint-Étienne, il crée en 1993, avec un collectif, la Compagnie Anonyme, dont il devient le metteur en scène en 1995. Basée en Rhône-Alpes, la compagnie est en résidence au Théâtre de la Renaissance à Oullins de 1999 à 2002. Parallèlement, il poursuit sa formation auprès de Bob Wilson, Krystian Lupa, Alain Françon et Peter Stein. De 2004 à 2007, il est artiste associé au Théâtre de la Manufacture à Nancy.
En 2010, il est nommé directeur de La Comédie de Valence, CDN Drôme-Ardèche. Metteur en scène, ses projets de théâtre abordent le répertoire tels que Cyril Tourneur, Bertolt Brecht, Henrik Ibsen, Ödôn von Horváth, Eugène Labiche, les écritures contemporaines comme celles de Peter Handke, Pauline Sales, Lioubomir Simovic, des adaptations de textes littéraires de Franz Kafka, Mikhaïl Boulgakov, Guy de Maupassant, des correspondances avec Pier Paolo Pasolini, Anaïs Nin, Jacques Copeau, Hunter S. Thompson ou encore des textes philosophiques dont ceux de Gilles Deleuze, des textes poétiques d’auteurs tels Maurice Blanchot, Jean Genet, Antonin Artaud et scientifiques d’Oliver Sacks. En 2011, il met en scène Les Criminels de Ferdinand Bruckner, spectacle présenté à La Colline en 2013 et qui obtient le prix Georges Lherminier du Syndicat de la critique.
Au théâtre, il crée en 2013, Le Silence du Walhalla avec le Collectif artistique de La Comédie de Valence et Avant que j’oublie de Vanessa Van Durme, spectacle pour lequel elIe est désignée Meilleure comédienne par le Syndicat de la critique. L’année suivante, il met en scène La Dispute de Marivaux, le premier épisode de Docteur Camiski ou l’esprit du sexe de Fabrice Melquiot et Pauline Sales, Les Sonnets de Shakespeare avec Norah Krief et la lecture de L’Odeur des planches de Samira Sedira avec Sandrine Bonnaire – dont la version spectacle sera créée l’année suivante. En 2015, il met en espace En finir avec Eddy Bellegueule d’Édouard Louis et crée à l’automne Roberto Zucco de Bernard-Marie Koltès. Il imagine avec Samuel Achache et Mathurin Bolze Pas encore lors de la 7e édition du festival Ambivalence(s) et créera lors de la prochaine édition du festival en mai 2018, Certaines n’avaient jamais vu la mer de Julie Otsuka.
À l’opéra, il met en scène des œuvres de Kurt Weill en 2006, Franz-Joseph Haydn (2008), Philip Glass et Benjamin Britten (2009), Léo Delibes (2010), Gaetano Donizetti (2011), la création mondiale Re Orso de Marco Stroppa (2012), Mozart (avec Les Noces de Figaro, 2012), Francis Poulenc (avec Dialogues des Carmélites, 2015). À La Comédie de 10 Valence et l’Opéra de Lyon, Der Kaiser von Atlantis de Viktor Ullmann (créé en 2012, repris en 2016). Ainsi que Le Trouvère de Verdi (2016), Béatrice et Bénédict de Berlioz (2016). En septembre 2017 il crée La Traviata de Verdi au Stadtheater de Klagenfurt avant de présenter une nouvelle version du Cercle de craie d’Alexander Von Zemlinsky à l’Opéra de Lyon en janvier 2018. En janvier 2014, il a été nommé Chevalier des Arts et des Lettres.
Publié en mars 2018