Sony Labou Tansi

auteur

“Pour moi, on est écrivain qu’à condition d’être poète”. Sony Labou Tansi, né Marcel Sony de père zaïrois (RDC) et de mère congolaise (RC). Aîné de sept enfants, il apprend le français à l’école, puis étudie à l’École Normale Supérieure d’Afrique centrale (ENSAC). À partir de 1971, il enseigne le français et l’anglais à Kindamba puis à Pointe-Noire.

À la publication de son premier roman, en France en 1979, il choisit pour pseudonyme Sony Labou Tansi, en hommage à Tchicaya U Tam’si. Satire féroce de la politique fondée sur la torture, le meurtre et le culte de la personnalité, dénonciation de la dictature, La Vie et demie se déroule dans un pays imaginaire, la Katamalanasie.

Dramaturge, fortement soutenu par le Festival des Francophonies en Limousin, ses pièces de théâtre furent jouées en France, en Allemagne, en Italie et aux États-Unis. Il dirigea la troupe du Rocado Zulu Théâtre à Brazzaville et reçut le Prix Ibsen en 1988.

Il a toujours vécu au Congo-Brazzaville et s’est rapproché, à la fin de sa vie, du leader Bernard Kolélas. En 1992, il est élu député de Makélékélé, et radié de la fonction publique en 1994. Il meurt à l’âge de 47 ans, le 14 juin 1995, trois jours après son épouse Pierrette. Sony Labou Tansi est l’une des figures les plus troublantes de la dénonciation de l’”état honteux” du monde et de la tragédie contemporaine des agenouillés, qu’ils soient d’Afrique ou d’ailleurs. 

 

Publié en mars 2017

archives
Antoine m’a vendu son destin
texte Sony Labou Tansi
mise en scène Dieudonné Niangouna